La Grazia : les choix les plus difficiles du président italien dévoilés

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"La Grazia" de Paolo Sorrentino, avec Toni Servillo, sera présenté en première à Venise 2025, explorant les dilemmes moraux d'un président italien.

La Grazia : les choix les plus difficiles du président italien dévoilés

Dans le monde fascinant du cinéma italien, le dernier film de Paolo Sorrentino, « La Grazia », se démarque comme une exploration réfléchie de la moralité, du pouvoir et de l’intégrité personnelle. Mettant en vedette le talentueux Toni Servillo dans le rôle de Mariano De Santis, un président fictif de l'Italie, le film prend une tournure dramatique en plongeant dans les complexités éthiques qui accompagnent le leadership politique.

Lancé au prestigieux Festival du Film de Venise, « La Grazia » insuffle une nouvelle vie au genre, s'éloignant de l'accent mis auparavant par Sorrentino sur les politiciens corrompus et les scandales. Il présente plutôt un leader apparemment ennuyeux mais profondément réfléchi, aux prises avec des dilemmes moraux qui en découlent. Sorrentino vise à donner un exemple positif d'homme politique, un départ rafraîchissant par rapport à des personnalités comme Giulio Andreotti et Silvio Berlusconi. Comme le rapporte Journaliste hollywoodien, De Santis incarne l'intégrité, même avec les bizarreries d'avoir un seul poumon tout en se livrant occasionnellement à fumer.

Faire face aux dilemmes moraux

Le film s'articule autour de trois problèmes critiques auxquels De Santis doit faire face au cours de ses derniers mois de présidence : une loi controversée sur l'euthanasie, les demandes de grâce pour les meurtriers condamnés et ses dilemmes personnels, en particulier concernant sa fille, Dorotea. Ce récit à plusieurs niveaux met non seulement en évidence le poids de ses responsabilités, mais souligne également l’équilibre délicat entre les convictions personnelles et la politique publique. Comme Variété Le souligne, le film s’inspire d’événements historiques, faisant écho à la grâce accordée en 2019 par le président Sergio Mattarella à un homme qui a aidé sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer à mourir.

Alors que De Santis navigue dans ces eaux troubles, il est dépeint comme un homme accablé par son passé. Ses réflexions sur sa défunte épouse, Aurora, et ses soupçons internes d'infidélité ajoutent de la profondeur à son personnage. Ces moments poignants sont intégrés au récit, mettant en valeur la performance magistrale de Servillo qui capture l’essence d’un leader déchiré entre compassion et devoir.

Explorer les connexions

La splendeur esthétique du film met en valeur ces thèmes, avec une riche palette visuelle qui plonge le spectateur dans l’univers de De Santis. La musique joue également un rôle central, avec les paroles poignantes du rappeur italien Guè résonnant aux côtés des rythmes émotionnels du film. Sorrentino, ayant découvert Guè grâce à ses relations personnelles, souligne à quel point l’humanité de la musique ajoute des couches à l’impact du film. Le président invite même Guè au palais présidentiel, une décision qui met en évidence son désir d’un véritable lien avec les enjeux sociétaux contemporains.

Au fur et à mesure que le film avance, Sorrentino attise efficacement les discussions autour de l'aide médicale à mourir dans l'Italie catholique. La représentation délicate des décisions de De Santis reflète les perspectives variées sur la vie, la mort et les responsabilités qui accompagnent le leadership, un thème qui suscite le débat parmi les téléspectateurs. Comme l'a noté Devdiscours, les complexités morales du récit résonnent bien au-delà de l’écran, encourageant le public à s’intéresser à ces questions sociétales pressantes.

Avec un acte final qui juxtapose avec humour le départ de De Santis du pouvoir sur fond de modernité – incarné par un chien robotique chargé de l’application des lois – le film laisse les spectateurs réfléchir profondément sur la grâce, le pardon et le poids profond de la prise de décision dans la vie d’un leader. Bien qu'annoncé comme l'un des 21 films en compétition pour le Lion d'Or à la Mostra de Venise, « La Grazia » fusionne avec brio une narration poignante avec une vision artistique qui résonne à plusieurs niveaux.

En nous plongeant dans la dernière œuvre de Sorrentino, il devient clair que « La Grazia » non seulement divertit mais incite également le public à reconsidérer le rôle de l’éthique dans la gouvernance, ce qui en fait une montre incontournable pour tous ceux qui sont passionnés par la convergence de l’art et des questions sociales.

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