Bataille de street art à St. Pete : des protestations éclatent contre le retrait de peintures murales
À Saint-Pétersbourg, des militants protestent contre l'ordre du FDOT de retirer les peintures murales des rues, invoquant des problèmes de sécurité et de représentation communautaire.
Bataille de street art à St. Pete : des protestations éclatent contre le retrait de peintures murales
Dans un tollé important contre les mandats de l'État, les habitants de Saint-Pétersbourg se rassemblent pour protester contre la suppression de peintures murales de rue bien-aimées, notamment la fresque « Black History Matters » et le passage pour piétons LGBTQ+ Progressive Pride. Le 22 août, la nouvelle est tombée que le Département des Transports de Floride (FDOT) avait ordonné le retrait de ces œuvres d'art, provoquant une vague de réactions négatives au sein de la communauté. Lauren Sloniger et Jackie McKeon, deux militants locaux, ont illustré ce style de protestation en confectionnant des pancartes et en manifestant aux carrefours très fréquentés, suscitant les acclamations et les klaxons de soutien de leurs voisins. Ils croient que les actions locales peuvent conduire au changement et entendent poursuivre leur plaidoyer, déterminés à amplifier les voix de leur communauté.
Au 26 août, seul le passage pour piétons arc-en-ciel dans le district de Grand Central restait intact, tandis que les équipes du FDOT procédaient au retrait. La situation s'est transformée en un mouvement plus large, avec des militants locaux organisant un événement de « craie sans rendez-vous » à Bayboro Brewing le 26 août, où les participants ont été invités à dessiner sur les trottoirs tout en écoutant la musique de l'artiste Damag3. En outre, une initiative populaire appelée #StandUpStPete a programmé des manifestations supplémentaires le 27 août, invitant les participants à porter les couleurs de la Fierté et à écrire des messages édifiants sur les trottoirs.
Mandats de l’État et problèmes de sécurité
Le retrait de ces peintures murales a été motivé par les directives du FDOT, exigeant que les localités éliminent tout art de rue jugé non conforme. Cette action a été soutenue par une note envoyée le 30 juin 2025, soulignant que les municipalités risquent de perdre le financement de l'État en cas de violations présumées de la sécurité. Le FDOT affirme que les fresques murales aux couleurs vives peuvent distraire les conducteurs, mettant ainsi en danger la sécurité publique. Ils soulignent la nécessité d'un marquage uniforme sur la chaussée, adapté aux opérations de véhicules automatisés, une considération qui a suscité la controverse parmi les membres de la communauté qui défendent les avantages du street art en matière de sécurité.
Le secrétaire américain aux Transports, Sean Duffy, renforce ce message en affirmant que les routes publiques devraient donner la priorité à la sécurité plutôt qu'aux expressions décoratives. Boynton Beach, par exemple, a retiré d’une intersection une fresque murale représentant le drapeau de la fierté LGBTQ, une décision motivée par ces mandats. Le Dr Carl Berkowitz, ingénieur de la circulation, soutient de telles suppressions, citant des distractions potentielles pour les conducteurs. Cependant, les résultats d'études, dont celle de Bloomberg Philanthropy, dressent un tableau contrasté, montrant que les zones ornées de street art connaissent souvent moins d'accidents et un meilleur comportement des piétons.
La lutte pour l'expression artistique
Les militants s’opposent avec passion au discours qui assimile l’art au danger. Le groupe de défense Activate St. Pete soutient fermement que le street art dynamique améliore plutôt qu'il n'entrave la sécurité sur les routes. Ils font référence aux résultats de l'Université d'État de Floride qui soulignent les résultats positifs de l'art de la chaussée, tels que la réduction des incidents de circulation aux intersections. Daniel Cammardella, membre fondateur de ce groupe, s'est dit préoccupé par le fait que le gouvernement néglige ces avantages dans sa volonté d'interdire toutes les formes d'art de rue.
Les voix de la communauté LGBTQIA+ ont également résonné dans ce débat. Bior Guigni, directeur exécutif de St. Pete Pride, a exprimé ses appréhensions concernant l'accent législatif mis sur l'imagerie arc-en-ciel, soulignant à quel point cela menace non seulement l'art public mais aussi la visibilité et la représentation des communautés marginalisées. Guigni a fait remarquer que l'art public est un symbole vital d'amour, d'inclusion et de solidarité qui ne doit pas être réduit au silence.
Alors que Saint-Pétersbourg est aux prises avec les implications des décisions du FDOT, les habitants restent déterminés dans leur position, exploitant leur créativité pour exprimer leur dissidence et lutter pour l’identité dynamique de leur communauté. L’issue de cette bataille donnera probablement le ton pour l’avenir de l’expression artistique dans les espaces publics de Floride.