L’unité économique de l’Afrique de l’Ouest menacée par les préoccupations croissantes en matière de souveraineté

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Explorez la dynamique actuelle des investissements en Afrique de l’Ouest alors que la CEDEAO est confrontée à des défis, notamment les récents retraits de ses membres.

L’unité économique de l’Afrique de l’Ouest menacée par les préoccupations croissantes en matière de souveraineté

Le paysage de la coopération économique en Afrique de l’Ouest connaît une transformation remarquable, notamment à la suite de changements politiques importants. Lorsque nous réfléchissons à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il est clair que les changements affectent non seulement les liens économiques mais aussi les identités nationales et la souveraineté dans la région.

La CEDEAO a été créée en 1975 dans le but de favoriser l'intégration économique et la stabilité dans 15 États membres, dont le Nigeria, le Ghana et le Sénégal. Comme l'a noté CEDEAO, la communauté vise à éliminer les barrières au commerce et à la libre circulation tout en promouvant le développement et la justice sociale. Au fil des décennies, elle est devenue la pierre angulaire de la coopération régionale, mais les évolutions récentes posent des défis considérables.

La crise de l’adhésion

Les actions récentes du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont plongé la CEDEAO dans une situation désespérée. Ces trois pays se sont officiellement retirés de l'organisation, une décision qui a été décrite comme un revers majeur pour la communauté après plus de 50 ans d'efforts collectifs. Cette mesure drastique fait suite à une période de troubles politiques, impliquant des coups d’État militaires et des tensions croissantes avec les demandes de la CEDEAO de restaurer la gouvernance démocratique. Selon Nouvelles de la BBC, les dirigeants de ces nations estiment que quitter la CEDEAO leur apportera un plus grand sentiment de souveraineté et d’indépendance.

Pourtant, cette nouvelle indépendance pourrait avoir un coût élevé. Avec leur sortie, la CEDEAO perdra plus de 76 millions de personnes et un territoire géographique considérable. De nombreux observateurs, y compris des analystes, mettent en garde contre les difficultés économiques auxquelles les pays enclavés pourraient être confrontés en dehors du cadre d’un bloc commercial aussi étendu.

Opportunités d'investissement malgré les défis

Malgré ces revers, il existe encore des points positifs dans le paysage économique de la région. Depuis des années, l’Afrique de l’Ouest attire les investissements directs étrangers (IDE), devenant ainsi l’un des principaux bénéficiaires de ces fonds sur le continent. La nécessité du développement durable et de la transition énergétique est évidente. Comme le rapporte Afripoli, les investissements étrangers restent essentiels au développement de la région, d’autant plus que l’économie mondiale s’oriente vers les énergies renouvelables. Des sociétés comme Total et Ganfeng ont déjà posé des bases substantielles au Nigeria et au Sénégal, se positionnant pour l’avenir.

Les tentatives de la CEDEAO pour créer des conditions d’investissement plus favorables incluent des cadres juridiques à travers des politiques telles que la politique d’efficacité énergétique de la CEDEAO (EEEP) et la politique des énergies renouvelables de la CEDEAO (EREP). Ces initiatives sont cruciales, d’autant plus que seulement 42 % de la population d’Afrique de l’Ouest a actuellement accès à l’électricité. Ce déficit énergétique pose des obstacles importants à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) envisagés pour la région.

Construire un avenir durable

Alors que la population de l’Afrique de l’Ouest devrait atteindre 436 millions d’habitants d’ici 2050, il existe un besoin urgent de développement d’infrastructures capables de tirer parti de ses riches ressources naturelles. Même si la CEDEAO a été critiquée pour être déconnectée des citoyens, en particulier à la suite du retrait des pays qui ont remis en question son efficacité, la trajectoire macroéconomique plus large reste convaincante. En fait, l’Afrique de l’Ouest bénéficie d’un taux de croissance prévu de 4,3 % pour 2025, soutenu par une demande croissante de solutions d’énergies renouvelables.

Pourtant, cette croissance est menacée ; Les défis associés à la gouvernance, à la fragmentation économique et à une approche souvent fragmentée de la politique énergétique entravent les avancées potentielles. Les recommandations appellent à la création d'un cadre d'investissement régional harmonisé et à la priorisation des projets énergétiques transfrontaliers afin de renforcer la croissance collective et l'interdépendance entre les États membres.

Le parcours de l’intégration économique en Afrique de l’Ouest est une interaction complexe de facteurs politiques, sociaux et économiques. Alors que les tensions politiques et les crises d’adhésion constituent des obstacles, la recherche d’une approche unie du développement se poursuit. Et dans cette quête, les organisations et les pays concernés doivent en effet réévaluer leurs stratégies, en veillant à ce que les besoins de leurs citoyens soient au premier plan.

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